4 raisons pour lesquelles le changement climatique est un problème de justice raciale

The climate crisis hurts us all — but Black people are hit the hardest.

Alors que les forêts brûlent, que les sécheresses s'allongent, que les températures s'élèvent et que le niveau des mers augmente, il devient de plus en plus évident que ce que nous appelons le changement climatique est en réalité une véritable urgence climatique.

Cependant, si la crise climatique touche tout le monde, où que l'on vive, cela ne signifie pas qu'elle touche tout le monde de la même manière. Les personnes les plus riches des nations les plus riches du monde peuvent investir de l'argent pour assurer leur confort et leur sécurité ainsi que ceux de leurs familles, mais les personnes et les communautés les plus vulnérables, qui se trouvent en première ligne de la crise, n'ont pas les moyens d'en faire autant et sont les plus durement touchées.

Les conséquences du racisme

Nous devons être clairs. Il ne s'agit pas d'un nouveau combat. Les communautés noires et les personnes de couleur réclament la justice environnementale depuis des générations. Les inégalités climatiques émergent du même racisme structurel et systémique qui fait que les personnes de couleur sont plus susceptibles que les américains blancs de vivre à proximité de pollueurs et de respirer un air pollué.

Le changement climatique est une question de justice raciale. Et voici pourquoi.

  1. Des quartiers plus chauds

    Le redlining n'existe plus officiellement, mais si on compare une carte des quartiers américains où la température estivale moyenne est la plus élevée à une ancienne carte des quartiers redlining, les effets persistants de la ségrégation raciale sont évidents. Les quartiers anciennement défavorisés sont, en moyenne, plus chauds de cinq degrés que les quartiers plus blancs et plus riches où il n'y a jamais eu de discrimination raciale. Les parcs, les arbres, les toits verts, toutes ces choses formidables qui peuvent nous aider à nous rafraîchir et à lutter contre le changement climatique, ce sont les quartiers blancs qui les possèdent. C'est littéralement une question de vie ou de mort. La chaleur tue 12 000 personnes dans les villes chaque année. Et les températures ne font qu'augmenter.

  2. Plus vulnérable aux incendies de forêt

    Le changement climatique crée les conditions parfaites pour les incendies de forêt: plus de chaleur, plus de sécheresse, une végétation plus sèche. Par conséquent, les incendies sont de plus en plus gros, durent plus longtemps et se produisent plus fréquemment. Des études récentes ont montré que les communautés noires, latino-américaines et amérindiennes sont 50 % plus vulnérables aux incendies de forêt que les autres communautés. Les amérindiens, en raison de leur relocalisation forcée dans des réserves éloignées, sont particulièrement exposés. Ils sont six fois plus susceptibles de vivre dans des zones exposées aux incendies et, en raison d'une multitude de facteurs socio-économiques, ils sont nettement moins à même de reconstruire et de se rétablir après un incendie.

  3. Communautés polluées

    Une étude menée pendant six ans a révélé que les blancs subissent une pollution atmosphérique inférieure d'environ 17 % à celle qu'ils produisent, tandis que les noirs et les latinos subissent une pollution atmosphérique supérieure à 56 % et 63 %, respectivement, à celle qu'ils causent. Ces résultats sont tout à fait conformes aux autres recherches menées dans ce domaine. La race, et pas la classe économique, est le premier facteur déterminant de l'emplacement des installations toxiques, comme les centrales électriques et les incinérateurs, en Amérique. La pollution qu'elles produisent ne fait pas que rendre malades et tuer les personnes de couleur de ces communautés, elle contribue également au réchauffement de la planète.

  4. Un bilan économique disproportionné

    Des études prévoient que la crise climatique frappera le plus durement les états américains les plus pauvres. En raison de l'inégalité et de l'iniquité, il sera presque impossible pour ces américains de faire face aux dommages causés. Ce n'est pas surprenant. Il suffit de voir ce qui s'est passé lorsque l'ouragan Katrina a frappé la Nouvelle-Orléans : plus de 30 % des résidents noirs ne possédaient pas de voiture et n'ont donc pas pu être évacués. La population noire de la ville a chuté après la tempête, car les noirs n'avaient pas les moyens de revenir et de reconstruire. Nous le constatons sans cesse, qu'il s'agisse des communautés noires de la Géorgie côtière qui n'ont pas les moyens de reconstruire après une inondation ou des habitants âgés de la ville qui n'ont pas les moyens d'acheter un climatiseur pour survivre à la prochaine vague de chaleur - les personnes marginalisées ne font pas seulement les frais de la crise climatique, une crise qu'elles n'ont guère contribué à créer, elles sont également moins susceptibles de disposer des ressources nécessaires pour y répondre de manière adéquate.

Comment nous pouvons aider

Aujourd'hui, nos communautés les plus vulnérables sont frappées de toutes parts. L'héritage de la pollution environnementale et de la négligence chronique des gouvernements est exacerbé par les effets de plus en plus dévastateurs de la crise climatique. Et puis il y a la pandémie, qui a eu un impact disproportionné sur les communautés de couleur.

Les mauvaises nouvelles peuvent sembler accablantes, mais il est important de se rappeler que ce moment sans précédent nous offre également une opportunité. Alors que nous commençons à nous ouvrir après que le COVID a tout fermé partout, nous avons l'occasion de repenser les priorités et les valeurs de notre société. Nous avons la possibilité de faire pression en faveur d'une reprise économique verte ici et dans le monde entier - une reprise qui place les gens et l'environnement au premier plan. C'est notre meilleure chance de lutter contre la crise climatique et d'assurer une transition juste et équitable vers les énergies propres et les emplois verts, pour faire en sorte que les citoyens les plus vulnérables, et non les grandes entreprises, bénéficient du nouveau monde que nous construisons. Nous devons reconstruire de manière plus durable.

Nous le devons à la planète, et nous le devons surtout à ceux à qui l'ont répété encore et encore d'attendre la justice, d'attendre la chance d'avoir une vie meilleure. L'attente prend fin maintenant.

Ajoutez votre nom à la lettre ouverte de 350.org appelant à une réponse mondiale unie à la pandémie de COVID-19, notamment en fournissant une aide directe aux communautés et aux travailleurs.